Chaque mardi depuis 20 ans, un duo de clowns rend visite aux enfants du SSR La Fougeraie, au sein du Médipôle Hôpital Mutualiste à Villeurbanne. Les enfants accueillis sont atteints de lourds handicaps entraînant une restriction extrême de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation. Leurs pathologies les contraignent donc souvent à vivre au sein de La Fougeraie de nombreuses années.

Pour ces enfants, l’hôpital devient un lieu de vie dans lequel il est particulièrement important de créer des repères d’humanité, de construire un environnement familier et personnalisé, pour leur permettre de se sentir exister. Laurène Goullard, médecin généraliste au SSR La Fougeraie, témoigne « Les clowns s’adaptent bien aux besoins des enfants et prennent le temps pour chacun d’entre eux […] il ne faut pas oublier que certains enfants ne reçoivent aucune visite. »

Depuis 2002, les rendez-vous hebdomadaires des clowns ont pour objectif d’offrir des moments de plaisir, de joie et d’émerveillement aux enfants et adolescents de l’établissement, mais aussi de lutter contre le repli sur soi en offrant des espaces d’expression qui s’appuient sur l’imagination, le rire et la musique. Selon Florence Livert, cadre de santé au SSR La Fougeraie : « Les clowns amènent de la vie de l’extérieur et c’est ce qui est le plus important. » Il y a dix ans, le même constat était fait par Laetitia Franc, psychomotricienne à l’origine du partenariat : « Quand les clowns viennent, c’est la vie qui entre à la Fougeraie ! »

La venue régulière des clowns permet également de casser la routine pour le personnel soignant et génère un souffle nouveau : « Quand les clowns sont là, ça donne une ambiance particulière aux mardis, on est tous un peu plus guilleret, et ça, j’imagine que les enfants le perçoivent. » Laurène Goullard

Ces visites artistiques, en s’inscrivant dans la durée, font des clowns de VIVRE AUX ÉCLATS de véritables repères pour les enfants et adolescents accueillis à la Fougeraie et participent durablement à mieux vivre à l’hôpital.

© Edgar Barraclough

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