Judicaël est devenu vidéaste après 15 ans de montage vidéo en boite de production.
Sa démarche : se fondre dans le décor, au plus proche des acteurs des projets qu’il enregistre, jusqu’à faire partie du groupe, de l’équipe, sachant parfois se faire oublier, pour restituer au plus juste les moments partagés et la parole de celles et ceux qui se sont laisser approcher, en confiance. Il accompagne aujourd’hui des projets musicaux, sociaux, artistiques.
En 2019, il collabore une première fois avec l’association VIVRE AUX ECLATS à l’EHPAD La Rochette où il filme le feuilleton clownesque « La famille Roquette », pour réaliser un teaser pétillant et détonnant à l’image des clowns.
Une seconde collaboration voit le jour en 2020 : Judicaël filme le projet « Créateurs et Créatures » à l’EHPAD La Colline de la Soie.
Qu’est ce qui t’a intéressé dans les projets de VIVRE AUX ECLATS ?
Lorsque VIVRE AUX ECLATS m’a sollicité, ça m’a parlé tout de suite. Je connaissais l’association par l’Hôpital Femme-Mère-Enfant et j’avais participé à des montages-vidéo de projets à l’hôpital en lien avec des artistes. Cette collaboration m’a tout de suite intéressé.
Connaissais-tu le travail du clown en milieu de soins ?
Oui, mais je ne connaissais les clowns qu’à travers la vidéo, sur des montages, donc avec le filtre de l’écran.
A la Rochette et à la Colline, je les ai redécouverts avec un autre œil. Et en étant présent, j’ai pu ressentir et mesurer la grande proximité qu’ils ont avec le public. Et c’est ce qui fonctionne le plus. Au début du feuilleton, les clowns étaient plutôt en situation frontale avec les résidents. Très vite, ils se sont rapprochés et sont allés les rejoindre en jeu et c’est là que ça a le mieux fonctionné.
Pour le projet « Créateurs & Créatures », les résidents sont moins nombreux, l’espace est plus petit, le dispositif plus intime et ça marche à fond ! Les gens sont émus, ce projet apporte énormément de choses aux personnes âgées.
Quel regard de vidéaste portes-tu sur ces deux projets ?
Ce que j’aimerais faire ressortir, c’est vraiment la proximité dans le jeu avec le public et le bien-être que le clown apporte à son public.
Toute la complexité est de rester dans la justesse de l’émotion – l’émotion est déjà tellement présente dans les EHPAD !
J’ai la chance de pouvoir choisir les projets sur lesquels je veux travailler. Travailler avec VIVRE AUX ECLATS a vraiment du sens pour moi. C’est pour moi un acte d’engagement et je me reconnais dans ces projets.
Et le mot de la fin ?
J’espère que les projets clownesques vont perdurer et notre collaboration se poursuivre.
Crédit photo : Judicaël Bouillot
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