Au Foyer d’Accueil Médicalisé Les Tourrais de Craponne, ils sont 74 résidents en situation de handicap, âgés de 20 à 70 ans. Depuis janvier 2019, les clowns viennent deux fois par mois ponctuer leur vie de joyeux éclats.
Entre les résidents et les clowns, la rencontre a été immédiate, les uns et les autres se retrouvant dans le jeu, l’humour, l’implication corporelle. La fragilité et la maladresse avouées du clown et sa grande sensibilité émotionnelle font écho chez ces adultes en situation de vulnérabilité, leur redonnant du pouvoir dans le jeu et les aidant à prendre de la distance avec leur handicap. Les clowns, parce qu’ils touchent et sont touchés en rebond, vont mettre des mots sur les émotions des résidents, ainsi qu’en témoigne Patricia Deville, cheffe de service socio-éducatif : « Toutes les émotions exprimées se voient matérialisées par le jeu des clowns comme en miroir de soi, du coup les résidents peuvent en rire, cela dédramatise un sentiment de solitude. C’est un immense réconfort pour les personnes accueillies, il est bien connu que l’on se sent moins seul lorsque l’autre partage le même état. L’arrivée des clowns est un espace empathique très fort. Pour certains professionnels, le monde de « l’absurde » est déconcertant, surtout dans les institutions qui ne sont pas par définition très exubérantes ! On est sérieux au travail ! Pour autant, ce semblant de légèreté qui aborde des personnes « vulnérables » sur des sujets profonds fait du bien et allège l’ambiance du quotidien. »
Très vite, les clowns sont devenus des partenaires de jeu, mais aussi de véritables confidents.
Leurs visites donnent lieu chaque fois à de belles rencontres empreintes de tendresse, d’émotions, d’une grande humanité, mais aussi de beaucoup de joie et d’éclats de rire.
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