« Petite, je rêvais d’être Fred Astaire ou Ginger Rogers, de faire des claquettes, de chanter dans des comédies musicales, de faire du théâtre et jouer dans des cabarets… Dans la réalité j’ai commencé par jouer de la clarinette avant de faire sur ma route mille rencontres qui m’ont amenée sur des chemins de traverse riches et intéressants. Nourrie de beaucoup de musiques différentes comme les musiques traditionnelles d’ici et d’ailleurs, le jazz, les musiques improvisées, j’ai accompagné des chanteurs, des danseurs, des circassiens et joué dans des projets très variés. 
Puis, j’ai rendu visite à des clowns à l’hôpital, il y a presque vingt ans. Ce fut ma première rencontre avec VIVRE AUX ECLATS et les enfants de l’Hôpital de la Fougeraie et de la Maisonnée. Cette rencontre m’a laissé un souvenir très marquant, mais ce n’était pas encore le moment pour moi. D’autres aventures m’attendaient : sensible aux musiques d’Amérique du Sud, je suis allée en Argentine et au Venezuela. J’ai fait des spectacles pour enfants et des spectacles de rue.
Le jeu d’acteur s’est fait de plus en plus présent dans ma pratique. Une belle expérience avec le Cirque Plume m’a permis de contacter de nouveau le clown. Peu à peu, j’ai eu envie de renverser le rapport entre la musique et le texte avec le jeu, et d’être plus en lien direct avec les gens à travers ma pratique artistique. Fin 2021, c’est naturellement que je suis revenue vers VIVRE AUX ECLATS, prête cette fois-ci à laisser la place au clown et à mettre la musique et toute mon expérience au service de ce travail en milieu de soins.
Je me suis intégrée facilement à l’équipe de VIVRE AUX ECLATS grâce à son ouverture et sa bienveillance. J’ai rencontré les artistes-clowns pendant une semaine de résidence, ce qui m’a permis de mesurer à quel point la dimension artistique au service de ce projet est importante et essentielle pour garder la poésie et le joyeux décalage nécessaires pour trouver une justesse du jeu clownesque.
Lors de mes premières interventions, j’ai pu observer et ressentir les liens créés entre les clowns et les résidents, les patients, les équipes de soins. Je suis émerveillée de voir à quel point ce travail est précieux, important, précis, exigeant. Il apporte une humanité dans des lieux où les gestes sont tellement techniques que parfois cette dimension est mise de côté pour plein de raisons.
Je suis très heureuse de travailler à au sein de VIVRE AUX ECLATS avec cette belle équipe. Sentir que je peux mettre toutes mes compétences et ma sensibilité au service d’un projet qui conjugue artistique, humain et écoute de l’autre, a un sens fort et clair pour moi et me remplit de joie ! »

Emmanuelle, alias Macha

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