Jeudi 19 septembre 2024, 13h45, nous voici de retour à l’EHPAD la Colline de la Soie à Lyon, non pas pour des « Cotillons & Courtoisies » comme lors de nos précédentes venues, mais pour inaugurer un tout nouveau programme : « Fugues et Facéties ».
Nous retrouvons Amandine, animatrice, et Sébastien, psychologue, pour un moment de relève : une transmission détaillée (c’est la première !) des informations sur chaque résident que nous allons pouvoir rencontrer.
Ils sont une trentaine : résidents de l’Unité de Vie Protégée et du 1er étage, les personnes les plus fragilisées par l’évolution de la maladie d’Alzheimer ou de la démence. Certains sont en soins palliatifs.
Ce nouveau programme cible particulièrement ces personnes au langage disparu ou très modifié, parfois apathiques, angoissées, perdues, avec des troubles cognitifs variables.
Pirgo et Pétunia viennent rencontrer chaque personne là où elle est, avec ses troubles et ses capacités.
On prend le temps, on se pose…. C’est un petit challenge pour les clowns !
On impose rien, on laisse venir et on accueille : le regard, le souffle, les gestes, les sons.
Tout devient matière potentielle à l’échange et au jeu.
On explore des nouveaux chemins pour créer du lien.
C’est sonore, musical, touchant, grinçant, étonnant et drôle.
Nous sommes très attendus lors de cette première après-midi.
A l’Unité de Vie Protégée, Mme A. nous accueille de pied ferme et nous mène à la baguette avec une bonne humeur contagieuse. Elle est prête à tout et finit à cheval sur Pirgo !
Autour d’elle, on rencontre Mme P. qui chantonne avec délicatesse, Mme P. avec son fils, qui s’approche et s’apprivoise petit à petit. Elle nous raconte entre rire et émotion des petits bouts d’enfance, de vie, de joie, sous l’œil affectueux de son fils.
Chaque rencontre est spéciale, intense, discrète, légère et vivante.
Le groupe se rassemble autour de la musique qui circule.
Nous sommes un peu déstabilisés par cette nouvelle approche. Nous devons lâcher quelque chose de notre logique, d’un fil, pour tomber en confiance dans la relation, là où elle est.
On ne cherche pas d’explication, on accompagne avec empathie et respect, et comme les clowns ne se refont pas, tout cela se construit dans le plaisir et l’amusement.
Ça flotte, ça surgit, c’est souvent très surprenant, comme lorsque Mme M. au 1er étage, coiffée du chapeau de cow-boy de Pirgo, déambulant dans l’ambiance musicale de western, esquisse, l’air de rien, quelques petits pas de danse…
Marion Chomier et Grégory Escolin, artistes-clowns de VIVRE AUX ECLATS
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Jefaisundon
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