Carole Devillers, comédienne-clowne à VIVRE AUX ÉCLATS depuis l’origine du projet, incarne Zoé Lastic, personnage farfelu d’une grande souplesse, depuis maintenant 26 ans. Elle découvre le clown à l’hôpital grâce à un reportage sur le Rire Médecin alors qu’elle s’apprête à entamer des études de psychomotricité. Lors d’un stage de 3^ème année, elle s’essaie au clown à l’hôpital et très vite, se passionne pour le métier.

« Ma formation en psychomotricité, outre les apports théoriques qu’elle a pu m’apporter, c’est aussi une connaissance des différents publics et un regard particulier sur les personnes et sur le corps dans sa dimension expressive. Quand je suis en clown, j’utilise très spontanément le toucher, aussi bien avec les bébés pour les apaiser qu’avec les enfants polyhandicapés pour entrer en relation, communiquer, créer du jeu ou stimuler. Avec les personnes âgées, on voit qu’il y a un réel besoin d’être touché, et tenir une main ça peut déjà être énorme comme échange. 
En psychomotricité, j’ai vu que ma capacité à jouer était primordiale pour aider les enfants dans les séances, et cette capacité à jouer je l’ai poussée au maximum avec le clown. Le jeu permet de vivre son corps dans le plaisir, de le réinvestir, non pas comme un objet de soin ni de douleur mais en gardant cette capacité à exprimer des émotions qui sont souvent cachées ou retenues, et qui peuvent être trop fortes ou angoissantes.
Par exemple, quand je suis en jeu avec les enfants polyhandicapés, si je capte une expression, j’essaie de lui donner de l’ampleur, de la mettre dans mon corps, de la mettre en jeu avec le partenaire et de développer quelque chose qui naît de l’enfant. Par conséquent, le jeu permet aussi aux patients de reprendre le pouvoir et de maîtriser une situation, ce qui n’arrive jamais aux enfants polyhandicapés. »

© Edgar Barraclough

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